Laurence Parisot, Clara Gaymar et Jacques Attali sont intervenus au SOMMET PME-ETI* qu’organisait la semaine dernière, le Groupe GE.
* ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). http://www.sommetpme-eti.fr/paris/about
Je me propose de vous livrer, brutes, quelques-unes de mes notes orientées D&IM.
Culture générale
Les ETI pèsent 1/3 de l’économie française tandis qu’elle ne représentent qu’ 1,7% du nombre des entreprises. 70% de celles qui sont des ETM, sont en croissance sur la base de 6 facteurs:
1/ La qualité de l’équipe dirigeante (69%)
2/ L’orientation-client (139%)
3/ L’investissement dans des opportunités de croissance (135%)
4/ les processus de croissance (136%)
5/ Le développement à l’international (65%)
6/ La stratégies d’innovation (129%)
« On peut être mondial sans être une grande entreprise », déclare Clara Gaymar, présidente de GE-France qui finance de très nombreuses entreprises.
Nous abordons la 3ème révolution industrielle
Pour réussir, il faut :
– Gérer la transition énergétique en intégrant la dimension du « durable » (donc de la couleur verte);
– Améliorer les technologies de l’information en rendant les réseaux plus intelligents;
– Augmenter l’ubiquité des systèmes d’information en ne confondant pas « informatique » et « utilisateur ».
L’économie du secteur quaternaire que nous découvrons doit :
– Préférer la logique du partage à celles
o de la demande (et de la réponse à la demande)
o De l’achat de produits
– Privilégier le paiement à l’usure et à la valeur d’usage
dans une logique de révolution copernicienne.
Le profit doit découler de la relation et du service rendu à un client et d’économie du partage, quelle que soit la solution matérielle ou intellectuelle concernée.
Madame GAYMAR nous apostrophe sur les questions de la confiance et de la défiance en indiquant qu’il est urgent de commencer par l’un ou par l’autre !
Les grandes organisations se reconfigurent par rapport aux pays émergeants et aux technologies émergeantes, en grande partie grâce aux organismes financiers qui acceptent de les financer pour ce faire.
Je m’étonne et je regrette pour ma part, que la notion d’ « organisation émergeante » ne soit toujours pas prise en considération par ces mêmes financiers. Car nous le savons tous, ce n’est pas le pinceau qui fait le peintre. Les écoles ne peuvent former qu’à ce qui peut être enseigné et donc déjà connu et éprouvé. Ainsi n’est-il laissé aucune place à la créativité dont émane la reconfiguration entrepreneuriale. Prises à la gorge par les chiffres financiers, les gouvernances n’ont pas le temps de prendre de la hauteur de vue et nous l’avons dit : la solution à notre actualité mondiale n’est pas dans ce qui est enseigné mais bien dans la remise en cause des organisations existantes à la lumière de ce que les nouvelles technologies vont faire de l’activité de l’entreprise, de chacune de nos entreprises. Une thèse très semblable a été défendue par M. J.F. Phelizon, Directeur Général Adjoint de Saint-Gobain, dans une autre conférence qu’organisait l’Académie de l’Intelligence Economique, mardi dernier à l’Ecole Polytechnique.
De l’intervention de la Présidente du MEDEF, j’écarte les questions d’actualité politique qui seraient ici hors sujet, Madame Parisot regrette l’inculture de nos dirigeants, politiques et en entreprise, entre la macro et la micro économie. Cela ne s’apprend donc pas non plus à l’université ?
J’en viens au propos de Jacques Attali.
Parlant de croissance, M. Attali pose la triple question : Où ? Qui ? Quelle gouvernance ?
Prêchant pour une Fédération de l’Europe qui permettrait une meilleure personnalisation à tous les étages, M. Attali place le coaching de la gouvernance au sommet des priorités. Nos lecteurs auront compris comme je partage ce point de vue puisque seul le coaching permet de faire émaner de la gouvernance les germes qu’elle porte dans son sein. La gouvernance doit émaner d’elle-même à la lumière d’un coaching externe lui permettant, sans risque hiérarchique ni dogmatique, de se projeter dans le futur de l’entreprise et de son marché.
Refonder notre industrie telle qu’elle a été vécue hier, n’est en aucun cas la recommandation de M. Attali. L’avenir de la France est selon lui, dans une industrialisation de ses services. Et là, le D&IM joue incontournablement un rôle clé !
Et si nous nous comptions, histoire de voir si nous avons du temps devant nous ?
Philippe Blot-Lefevre
Risk Manager de l’Information