Archives de Catégorie: Développement durable

Imprimé ou numérique… Green ?

greenUN LOURD BILAN

Je m’étonne encore d’entendre parler du numérique comme d’une industrie parfaite, voire vertueuse… A VOIR

Sur le plan écologique : avez-vous vu les reportages récents sur les guerres en République Démocratique du Congo pour la conquête des mines de COLTAN indispensables à la fabrication de nos milliards d’écrans ? Les atrocités perpétrées valent parfois celles largement rapportées au Moyen Orient.
Avez-vous vu les reportages sur les régions entières de Chine ou d’Afrique dont les terres sont polluées par les déchets électroniques ?
La consommation électrique de l’écosystème numérique (data centers, transfert et sécurisation des données, usages personnels) représente déjà 10 % de la consommation mondiale totale, elle pourrait passer à 15 % très vite annulant largement les progrès réalisés avec les appareils électriques traditionnels…

Sur le plan social : si les ouvriers chinois qui fabriquent PC, smartphones et tablettes deviennent trop gourmands, Apple par exemple, change de fournisseur quasiment sans préavis… Quant aux conditions de travail chez Amazon, n’en parlons pas..

Sur le plan citoyen : les grands acteurs du numérique profitant de leur agilité ont acquis de nombreux savoir- faire, dont celui bien particulier de l’optimisation fiscale qui leur permet de payer le minimum d’impôts possible…
Le bilan est suffisamment élevé pour devoir s’améliorer à l’avenir, sous la double pression de l’opinion publique et d’un marché très porteur pour un certain temps encore..

Face à ce constat, on voit mal comment certains peuvent encore arguer que remplacer de l’imprimé par du numérique est écologique : l’imprimé n’est pas parfait bien sûr, mais au moins il est fait de matières renouvelables et recyclables !! Et l’industrie papetière est pionnière de l’économie circulaire en Europe…

En plus, à ma connaissance, la filière graphique mondiale paie correctement ses salariés, et ses impôts !

Jacques de Rotalier
Analyste Média Imprimé

D&IM et compétitivité

image Laurence Parisot, Clara Gaymar et Jacques Attali  sont intervenus au SOMMET PME-ETI*  qu’organisait la semaine dernière, le Groupe GE.

*  ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). http://www.sommetpme-eti.fr/paris/about 

Je me propose de vous livrer, brutes, quelques-unes de mes notes orientées D&IM.

Culture générale
Les ETI pèsent 1/3 de l’économie française tandis qu’elle ne représentent qu’ 1,7% du nombre  des entreprises.
70% de celles qui sont des ETM, sont en croissance sur la base de 6 facteurs:
          1/ La qualité de l’équipe dirigeante (69%)
          2/ L’orientation-client (139%)
          3/ L’investissement dans des opportunités de croissance (135%)
          4/ les processus de croissance (136%)
          5/ Le développement à l’international  (65%)
          6/ La stratégies d’innovation (129%)

« On peut être mondial sans être une grande entreprise », déclare Clara Gaymar, présidente de GE-France qui finance de très  nombreuses entreprises.

Nous abordons la 3ème révolution industrielle
Pour réussir, il faut :
          Gérer la transition énergétique en intégrant la dimension du « durable » (donc de la couleur verte);
          Améliorer les technologies de l’information en rendant les réseaux plus intelligents;
          Augmenter l’ubiquité des systèmes d’information en ne confondant pas « informatique » et « utilisateur ».

L’économie du secteur quaternaire que nous découvrons doit :

          Préférer la logique du partage à celles

o    de la demande (et de la réponse à la demande)

o   De l’achat de produits

          Privilégier le paiement à l’usure et à la valeur d’usage

dans une logique de révolution copernicienne.

image Le profit doit découler de la relation et du service rendu à un client et d’économie du partage, quelle que soit la solution matérielle ou intellectuelle concernée.

 

Madame GAYMAR nous apostrophe sur les questions de la confiance et de la défiance en indiquant qu’il est urgent de commencer par l’un ou par l’autre !

Les grandes organisations se reconfigurent par rapport aux pays émergeants et aux technologies émergeantes, en grande partie grâce aux organismes financiers qui acceptent de les financer pour ce faire.

Je m’étonne et je regrette pour ma part, que la notion d’ « organisation émergeante » ne soit toujours pas prise en considération par ces mêmes financiers. Car nous le savons tous, ce n’est pas le pinceau qui fait le peintre. Les écoles ne peuvent former qu’à ce qui peut être enseigné et donc déjà connu et éprouvé. Ainsi n’est-il laissé aucune place à la créativité dont émane la reconfiguration entrepreneuriale. Prises à la gorge par les chiffres financiers, les gouvernances n’ont pas le temps de prendre de la hauteur de vue et nous l’avons dit : la solution à notre actualité mondiale n’est pas dans ce qui est enseigné mais bien dans la remise en cause des organisations existantes à la lumière de ce que les nouvelles technologies vont faire de l’activité de l’entreprise, de chacune de nos entreprises. Une thèse  très semblable a  été défendue par M. J.F. Phelizon, Directeur Général Adjoint de Saint-Gobain, dans une autre conférence qu’organisait l’Académie de l’Intelligence Economique, mardi dernier à l’Ecole Polytechnique.

 

image De l’intervention de la Présidente du MEDEF, j’écarte les questions d’actualité politique qui seraient ici hors sujet, Madame Parisot regrette l’inculture de nos dirigeants, politiques et en entreprise, entre la macro et la micro  économie. Cela ne s’apprend donc pas non plus à l’université ?

 

J’en viens au propos de Jacques Attali.

Parlant de croissance, M. Attali pose la triple question : Où ? Qui ? Quelle gouvernance ?

Prêchant pour une Fédération de l’Europe qui permettrait une meilleure personnalisation à tous les étages, M. Attali place le coaching de la gouvernance au sommet des priorités. Nos lecteurs auront compris comme je partage ce point de vue puisque seul le coaching permet de faire émaner de la gouvernance les germes qu’elle porte dans son sein. La gouvernance doit émaner d’elle-même à la lumière d’un coaching externe lui permettant, sans risque hiérarchique ni dogmatique, de se projeter dans le futur de l’entreprise et de son marché.

Refonder notre industrie telle qu’elle a été vécue hier, n’est en aucun cas la recommandation de M. Attali. L’avenir de la France est selon lui, dans une industrialisation de ses services. Et là, le D&IM joue incontournablement un rôle clé !

 

Et si nous nous comptions, histoire de voir si nous avons du temps devant  nous ?

 

Philippe Blot-Lefevre
Risk Manager de l’Information

Quelles écopratiques au bureau ?

image L’association Riposte Verte, association pour un environnement tertiaire responsable, s’est donnée trois principaux objectifs:
. Évaluer l’éco-responsabilité du secteur tertiaire,
. Apporter des solutions innovantes et citoyennes,
. Promouvoir un développement durable et solidaire.

Pour atteindre ses objectifs, elle conduit de nombreuses actions de sensibilisation pour le secteur tertiaire public et privé, visant la prise de conscience des entreprises/organisations et de leurs employés.
A ce titre, Riposte Verte a récemment produit une version actualisée en 2012 de son étude de 2010 sur le ‘Papier’, qui montre principalement que:
green– Les papiers utilisés sont de grammages plus faibles que par le passé;
– Les imprimeurs sont engagés dans une démarche éco-responsable;
– Si les pratiques sont parfois contraire au bon sens, les utilisateurs sont de plus en plus impliqués dans la mise en œuvre d’éco-pratiques;
– La taille de l’entreprise n’a pas d’influence sur le comportement des utilisateurs;
– L’accompagnement au changement des pratiques est le point clé méritant plus de gouvernance, de plans d’action, de mesures,…

Les D&IM qui ont pris en charge la dimension gouvernance green inhérente à leur fonction, pourront exploiter au mieux cette étude pour juger de leur situation et justifier d’efforts éventuels à conduire.

Jean-Pierre BLANGER
Vice-président fi-D&IM
Directeur R&D et des Offres de Services Ricoh