« 10 ans de dématérialisation et d’archivage électronique : encore tant à faire ! »
La semaine passé a eu lieu le 4è Congrès de la FedISA qui a réuni près de 400 personnes à Paris, preuve de la rencontre opportune de l’efficacité renouvelée de l’organisation et de l’actualité des sujets abordés.
Le thème en était « 10 ans de la dématérialisation et d’archivage électronique: encore tant à faire ! », et le congrès était donc un moment de respiration bienvenu pour en envisager les 10 prochaines années.
Deux lignes de réflexion future furent soulevées.
. La dématérialisation est par essence internationale et les cadres juridiques sont nationaux. Il y a là une complexité qui freine le marché tant du côté de l’offre (gestion de la complexité) que de la demande (incertitude quant au cadre juridique).
. Lié a cela se retrouve souligné le rôle du citoyen dans un monde très (trop) technique qui échappe à la compréhension de l’homme normal, le citoyen électeur.
Dans son discours introductif, M. Jean-Marc Rietsch – Président de la FedISA – a exprimé ses réserves quant au terme de « dématérialisation » qui est compris comme une simple numérisation de documents papier existants. Il place l’enjeu sous le vocable « Management des données numériques » qui recouvre, en plus des réalités techniques, les aspects juridiques, de développement du marché, et de manière explicite et globale de gouvernance numérique. On voit bien que l’on quitte le « pareil » numérisé vers une dynamique différente, plus forte mais aussi plus dérangeante. Elle est propice et aux bouleversements et aux succès.
Son intervention a été suivie par celle de M. Bernard DUBS (du BIT GROUP) qui a esquissé une analyse pertinente et remarquable de l’«Entreprise Numérique 2020». Pour lui il s’agit d’un aboutissement d’une période (1970/80) d’équipement initial sous le primat de la Technique et de la Production, puis de l’arrivée lors du renouvellement de ceux-ci (1990/2000) au pouvoir de la Demande et du Marketing générant des organisations matricielles, pour arriver à une période (à notre avis déjà entamée) de Demande Volatile, qui entraîne les fameuses organisations en réseau entre Clients, Partenaires et Fournisseurs agrégeant des offres évolutives et personnalisées. En venant d’une simple gestion de l’Information, on se dirige vers une élaboration de la Connaissance via « un puits central numérique et d’énergie IT ».
Pour les intervenants suivants, cet afflux (explosion ?) de données parait très gérable. Ils n’ont pas tort car les moyens techniques qu’ils proposent permettent de le faire à un coût raisonnable. Mais il est sous entendu qu’il faut un minimum d’organisation pour résoudre le problème.
Du point de vue du D&IM c’est là un problème de fond. Entre le discours incantatoire de l’organisation souhaitable (je ne parle même pas d’idéal) et la réalité terrain quotidienne très éloignée de cela, il nous semble essentiel de combler le fossé. C’est une clé de la performance future des entreprises pour leur donner flexibilité réactivité et performance économique. Précisément le D&IM sera au croisement de ces enjeux par sa compréhension stratégique de l’efficacité de l’entreprise.
Une dizaine de présentations (voir la liste ci-après), toutes forts intéressantes, et couvrant les domaines techniques, organisationnels et juridiques ont suivies pour réaliser un Congrès professionnel et réussi.
Jean-Louis de la Salle Alexis Blum
Vice-président Xplor Consultant
Aurea Performance SAS Membre Xplor
Si vous désirez recevoir les présentations PowerPoint des différents intervenants, merci de les demander par mail à la FedISA:
1. Dématérialisation de factures, enjeux et solutions, Thierry Blanc (STS Group)
2. Archivage des e-mails, Alain Heurtebise (Messaging Architects)
3. Signature électronique, rétrospectives et enjeux, Thibault de Valroger (Keynectis)
4. L’horodatage au service de l’archivage, Julien Stern (Cryptolog)
5. Quelle gouvernance face a l’augmentation des données et des contraintes règlementaires, (Sair Naji)
6. Archivage électronique, historique et exemples, Dominique Lhopital (Arcsys Software)
7. Le dépôt électronique notarial, Jacques Binard (Chambre des Notaires de Paris)
8. Dématérialisation et automatisation des flux entrants et sortants, Bruno Lamard (ACMN VIE), Alain Navaro (Kofax)
9. Collectivités et RGS, Francis Kuhn (Sictiam), Florence Esselin (ANSSI)
10. Financement du risque, Jean-Laurent Santoni (Gras Savoye Sageris)