Le monde de l’entreprise nous apporte un nouvel acronyme
BYOT : Bring Your Own Technology (Tools)
que l’éminent Louis Naugès propose de traduire par
AVOP : Apportez Vos Outils Personnels.
Devant les difficultés de conservation des données et des matériels informatiques confiés au personnel, l’AVOP consiste à doter chaque collaborateur d’une allocation de l’ordre de 50€/mois (=1.800€ sur 3 ans à comparer à l’investissement-entreprise de l’ordre de 3 à 4.000€) pour qu’il acquière le matériel qui convient le mieux à sa fonction.
Selon Unisys , 32% des I-Workers interrogés sont OK pour financer totalement leur matériel, 21% acceptent de prendre la moitié des frais et autant acceptent de financer le 1/3 de la dépense.
Le D&IM aura tôt fait de rapprocher la stratégie BYOT-AVOP de celle des voitures dont on sait que, personnelles, elles sont incomparablement mieux entretenues que lorsque les véhicules de fonction, lesquels restent sur les bras de l’entreprise lorsque le collaborateur la quitte. Faites les comptes…
GSM, androïde, PC, Mac, Tablette, Ipad, SaaS, l’accès partout n’importe quand est au choix du collaborateur qui peut l’utiliser indifféremment à des fins personnelles et professionnelles. Dans la rubrique avantages-inconvénients, le D&IM dressera une liste des + et des – en tenant compte des facteurs sécurité, de droit d’usage des informations en matières de stockage et de partage, de la souplesse des horaires pour aller dans le sens du nomadisme et du travail tantôt à domicile, tantôt connecté aux SI des partenaires, etc.
Une organisation associant la confiance et la sécurité, le matériel professionnel et des outils personnels est-elle moins onéreuse et plus vertueuse pour l’entreprise ?
Oui, j’en suis convaincu pour peu que la fonction D&IM soit pleinement reconnue, respecter et active ; ce qui rejoint les 12 recommandations d’Unisys: Surveiller les employés, gérer le droit d’usage des informations en indiquant ce qui peut sortir et ce qui ne doit pas sortir, comprendre et gérer les rôles des utilisateurs, inventorier les technologies courantes, prévoir les besoins de maintenance, proposer un portail d’accès unique, intégrer la fonction e-commerce pour le règlement de certains services et produits, instituer une politique de droit d’usage des matériels et une autre pour les D&I, ainsi que des moyens de leur gestion ; mettre en place un système de consentement interindividuel, lancer une opération pilote, simplifier et rendre le programme facile à utiliser.
Autoproclamé « Leader mondial des technologies d’information, Unisys » oublie un point crucial qui n’échappe pas à un D&IM habitué à prendre de la hauteur de vue : l’ensemble du dispositif doit être juridiquement opposable et non-répudiable par les utilisateurs. C’est l’objet du DLM dont nous parlons souvent dans les colonnes de ce blog.
Philippe BLOT-LEFEVRE
Consultant DLM (Digital Legal Management)
HUB2B